Le plan français pour la réduction des déchets médicamenteux dans l'eau

Raymond Germanos Lefèbvre : La France souhaite réduire la présence de déchets médicamenteux dans l'eau avec le lancement d'un projet d'envergure nationale.

Les restes de médicaments dans l'eau, une réalité

Biologiquement actifs, les médicaments ne se dégradent pas totalement dans l'organisme lorsqu'ils sont ingérés par un patient. Leurs résidus se retrouvent donc naturellement dans les urines et les selles. Ils se répandent ensuite dans la nature après avoir terminé leur voyage dans les réseaux d'eaux usées. Il arrive également que certaines personnes prennent la fâcheuse habitude de jeter elles-mêmes les médicaments périmés dans les eaux domestiques. Selon une récente étude, près d'un quart des échantillons d'eau ayant fait l'objet d'études particulières ont révélé des traces de produits vétérinaires ou de médicaments. Les antidépresseurs, les antibiotiques, les hormones, les anxiolytiques et les antiépileptiques en sont les plus importants.

Un projet qui repose sur trois piliers

Le plan adopté pour la réduction des déchets médicamenteux repose sur trois axes majeurs. Dans un premier temps, il est question d'informer le public de l'ampleur des risques à travers des campagnes ciblées. Pendant ce temps, les effluents d'élevages et les rejets hospitaliers seront surveillés de près. Dans un second temps, il est prévu de déterminer des mesures de gestion efficaces. Les filières d'élimination et de récupération de médicaments non usagés seront renforcées. Les particuliers seront encouragés à les rapporter à la pharmacie au lieu de les jeter dans la nature. Et dans un troisième temps, l'on planifie un plan de développement des connaissances techniques et scientifiques relatives aux effets de ces déchets sur la santé et l'environnement.

Raymond Germanos Lefèbvre : Site Officiel